La tristesse à l’ère des réseaux sociaux : faire défiler, se comparer, souffrir
Nous vivons dans un monde hyperconnecté, et pourtant nous ne nous sommes jamais sentis aussi seuls. Les réseaux sociaux promettent du lien, mais sèment souvent l’insatisfaction. Comment faire de cet outil un allié de la joie ?
On se réveille, et avant même de dire “bonjour”, on caresse l’écran. Des images lissées, des sourires parfaits, des voyages de rêve, des corps sculptés, des succès affichés. On fait défiler, on compare… et bien souvent, on souffre.
Les réseaux sociaux, conçus pour nous relier, nous exposent chaque jour à
une vitrine du bonheur des autres — que l’on sait pourtant filtrée et construite — mais qui nous donne l’impression de ne pas être à notre place.
Comme si notre vie, dans sa simplicité et son imperfection, avait moins de valeur.
Le problème ne vient pas de ce que les autres partagent. Il vient de
notre manière de regarder. Cela commence par une comparaison silencieuse, souvent inconsciente, qui insinue des pensées corrosives : « Eux, ils sont heureux… pas moi. »
C’est ainsi qu’émerge une forme de mélancolie moderne :
une tristesse silencieuse liée au scroll, invisible mais profonde.
Une jalousie qui ne crie pas
Ce n’est pas l’envie classique, bruyante et visible. C’est quelque chose de plus subtil : une tristesse lucide, souvent accompagnée d’un sentiment de culpabilité (« Je ne devrais pas me sentir comme ça, je sais que ce n’est qu’une image »), mais qui agit quand même.
On voit quelqu’un réaliser un rêve, et la question surgit : « Pourquoi pas moi ? »
Aucune honte à avoir. C’est humain. La comparaison fait partie de notre fonctionnement psychique.
Mais lorsque cette comparaison est nourrie quotidiennement, pendant des heures, face à des images de perfection artificielle, elle devient toxique.
Et cette émotion non reconnue, non accueillie, nous éloigne de nous-mêmes et de la véritable joie : celle qui naît de la présence, de l’authenticité, de la gratitude
pour ce que l’on est — et non pour ce que l’on montre.
Le cercle qui nous vide
Beaucoup entrent inconsciemment dans un cercle vicieux : après avoir vu certains contenus, ils se sentent insuffisants. Alors, ils publient à leur tour pour se sentir “vus”, “appréciés”, “validés”.
Mais une fois que l’effet du like s’estompe, le vide revient.
Le besoin de reconnaissance ne sera jamais comblé s’il naît de la peur de ne pas être assez.
Les réseaux deviennent alors un théâtre tragique : chacun sur sa scène, chacun spectateur et acteur de la vie des autres… et tous plus seuls que jamais.
Les réseaux sont-ils l’ennemi ?
Non. Les réseaux ne sont qu’un miroir amplifié. Le problème ne vient pas de l’outil, mais de la manière dont on l’utilise.
Tout outil peut être poison ou remède. Tout dépend de l’usage que nous en faisons.
Les réseaux peuvent devenir des instruments puissants de
conscience, de tendresse, d’authenticité.
Ils peuvent vraiment porter la joie, si l’on choisit de les utiliser non pour impressionner, mais pour
exprimer.
Quelques questions à se poser
- 👉 Est-ce que je publie pour partager… ou pour combler un vide ?
- 👉 Ce contenu me reflète-t-il vraiment… ou est-ce un masque ?
- 👉 Qu’est-ce que je ressens en voyant cette photo ? Amour, inspiration… ou sentiment d’infériorité ?
À chaque publication, demandons-nous :
Est-ce que je nourris mon ego… ou mon cœur ?
À chaque scroll, demandons-nous :
Suis-je en train de me comparer… ou de me connecter ?
La proposition Sempreunagioia
Utiliser les réseaux à la manière de Sempreunagioia, c’est choisir l’authenticité plutôt que la perfection, la présence plutôt que le filtre, la vraie connexion plutôt que la performance.
C’est avoir le courage de montrer aussi les journées grises, les doutes, les pensées fragiles.
Car c’est là que naît la vraie proximité humaine.
C’est publier un coucher de soleil qui t’a ému, non parce qu’il est “instagrammable”, mais parce qu’il t’a rappelé que tu étais vivant.
C’est écrire une pensée venue du cœur, même si elle n’est pas brillante — mais parce qu’elle est vraie.
Et surtout, c’est apprendre à
regarder la vie des autres sans perdre la tienne.
Car à force de se comparer, on oublie que
ta joie n’a pas besoin de ressembler à celle des autres.
Les réseaux nous ont ouvert une fenêtre sur le monde, mais ils ont parfois brouillé notre regard sur nous-mêmes.
La joie
n’a pas besoin de filtre,
ne se mesure pas en likes,
ne s’accumule pas en followers.
La joie se trouve dans le fait de
se sentir entier, présent, connecté à soi-même.
Et oui, même sur Instagram, on peut la trouver — si l’on sait où regarder :
pas dans les vies parfaites, mais dans les
instants sincères, les
mots qui accueillent, les
gestes qui inspirent.
Souviens-toi :
📌 La joie n’est pas un objectif à afficher, mais une façon de vivre — même dans le monde numérique.
📌 Et à chaque scroll, tu peux choisir : t’épuiser… ou te nourrir.
Sempreunagioia









